LA CRISE DE LA QUARANTAINE

La quarantaine, c’est la crise ?

La Quarantaine, c’est la crise ? 

Des Jongleuses de Talent!

Au quotidien, nous portons plusieurs casquettes : maman, fille, compagne, collègue, amie, … Et nous mettons un point d’honneur à jongler avec nos différents rôles le mieux possible.

A l’approche de la quarantaine, la majorité d’entre nous, débordée par notre vie et nos responsabilités, va s’accorder de moins en moins de temps.

Pas qu’on ait plus de rêves et plus d’envies !

Seulement, entre le travail, la maison, les enfants et notre vie de couple, les journées et les soirées sont souvent bien remplies et on a plus vraiment le temps de penser à nous.

L’heure du bilan

Bien sûr, on est fières de ce qu’on a construit.

Pourtant, sans comprendre pourquoi, on se sent vide intérieurement.

Suis-je épanouie dans mon job ?

Qu’ai-je accompli ?

On veut pouvoir partir quand notre heure sera venue, sans avoir de regret.

De là s’enclenche une sorte de chronomètre avec, pour la première fois, le sentiment que notre temps est compté.

La crise de la quarantaine, c’est quoi ?

Même si les causes et les conséquences sont semblables, la crise de milieu de vie est différente chez les hommes et les femmes.

Je parlerais ici de celle des femmes.

La crise de la quarantaine est une crise existentielle qui s’enclenche en général entre 35 et 45 ans. Son intensité et sa durée varie d’une personne à l’autre, entre quelques mois à plusieurs années.

Certaines femmes ont le sentiment d’avoir laissé filer les années sans s’être vraiment réalisées. D’autres ressentent le besoin de retrouver du sens dans leur vie.

Lentement débute la remise en question. Cette vie qu’on s’est construite nous correspond-t-elle réellement ?

Nouveau chapitre ou réajustements ?

La crise de la quarantaine n’est pas forcément spectaculaire et bruyante. Souvent, on imagine quelqu’un qui quitte son conjoint et son boulot, ferme ce premier chapitre de sa vie pour en écrire un nouveau.

Et c’est parfois ce qui arrive, c’est vrai!

Mais la majorité des femmes traversent cette crise sans bouleverser leur vie de manière radicale.

Elles vont réorganiser leur vie en privilégiant le privé ou le professionnel, en fonction de leurs besoins et leurs aspirations.

COMMENT J’ABORDE MA QUARANTAINE?

Causes : par quoi est-elle déclenchée ?

Les ruptures

Statistiquement, le milieu de vie est une période particulièrement riche en ruptures.

1. Stagnation professionnelle, perte d’emploi et rivalités.
Licenciement

La femme qui perd son emploi perd en même temps son statut social, une partie de son pouvoir d’achat et de son identité.

La femme au foyer se retrouve aussi, d’une certaine manière, sans emploi quand les enfants quittent le nid.

Souvent incomprise, il arrive qu’elle se sente illégitime dans son besoin de se réinventer et n’ose pas exprimer ses nouvelles aspirations.

Les conflits de pouvoir et de rivalités

L’histoire de Carla.

Elle a bossé très dur pendant des années et sans compter ses heures, parfois au détriment de sa vie de famille.

Suite à sa récente promotion, ses relations avec ses collègues se sont fortement dégradées.

De médisances en silences pesants, la tension était permanente et elle a finit par démissionner.

Après un burn-out de presque deux ans, refusant de reprendre un job de salariée, elle a fait le choix de l’entreprenariat.

2. Le deuil

Perte des êtres chers

A la quarantaine, on doit affronter le vieillissement de nos parents. Avant de devenir leur orpheline, on va peu à peu devenir le parent de nos parents.

Malgré la charge supplémentaire difficile à assumer en plus de toutes nos casquettes, la principale inquiétude reste celle de perdre nos parents.

Le temps nous est compté

On a l’impression que l’avenir est derrière nous. Quand on pense à nos rêves, on se dit que pour la plupart, on ne les réalisera pas, qu’il ne nous reste plus assez de temps. C’est l’angoisse!

3. Le couple entre en zone de turbulences

Qu’il s’agisse de disputes fréquentes, d’une séparation, de la découverte d’une infidélité,… La vie de couple amène aussi son lot d’épreuves à surmonter.

Pourtant, ce milieu de vie pourrait être une période super épanouissante pour le couple, chacun des partenaires étant riche de toutes ses expériences passées. D’ailleurs, elle l’est parfois!

Mais malheureusement, quand les conjoints n’ont pas évolué dans le même sens, le couple peut devenir un lieu idéal de révolte.

On trouve alors en notre partenaire l’exutoire de notre mal être.

Cette phase est difficile à gérer car si l’un cherche à retrouver une complicité perdue, l’autre s’éloigne et devient un étranger.

Dans ce contexte, les tentations érotiques et l’aventure conjugale peuvent être un moyen de se rassurer et de se sentir exister pour quelqu’un d’autre.

4. Un changement d’apparence

A partir de 40 ans, le corps de la femme commence à changer. Rien de grave au fond, mais de quoi provoquer de petites inquiétudes.

Les premières rides et les premiers cheveux blancs apparaissent… mais avec une bonne crème anti-rides et un bon coiffeur, on gère! Ouf!

Et puis c’est le corps entier qui perd doucement en fermeté.

Les mains, le cou, le décolleté, la poitrine… On se rend compte que les crèmes ne suffisent plus.

Si on est déjà vulnérable, ces changements d’apparence nous fragilisent encore plus.

5. Entre le nid vide et l’hôtel gratuit

Pour la grande majorité des parents, l’adolescence de leur enfant est un passage éprouvant.

Les enfants deviennent grands et quittent peu à peu le nid. On a l’impression qu’ils ne rentrent à la maison que pour manger et dormir.

« La maison n’est pas un hôtel gratuit! » se dit-on! (non mais sérieux…!?!)

Notre ado s’affirme en tant qu’individu et prend parfois le contrepied de ce que l’on imaginait pour lui sur le plan scolaire et professionnel.

Pire! Il nous dénigre, conteste nos idées, devient hostile, distant.

Il va chercher d’autres confidents, d’autres modèles parfois très opposés de nous.

La fierté de le voir affirmer son identité s’entrechoque avec l’inquiétude qu’il prenne une mauvaise direction.

Par moment, on a l’impression qu’il nous déteste et nous, parfois… On se dit qu’on le déteste aussi! Et bien sûr, ce n’est pas le cas, ni d’un côté ni de l’autre!

Simplement, l’ado et le parent traversent une crise existentielle similaire en même temps: La crise de l’adolescent, en pleine affirmation de soi et découverte de sa sexualité s’oppose à celle du parent en profonde remise en question, en recherche d’une nouvelle sexualité et exploration de ses désirs inassouvis.

Quand la crise de la quarantaine débarque…

Généralement, elle s’installe progressivement :

Une routine insipide

On a l’impression de vivre dans une routine qui nous oppresse, d’avoir « gâché » une partie de notre vie. On se sent abattue.

Entre espoirs déçus et prise de conscience du temps qui passe, un sentiment de lassitude nous envahit, notre vie a perdu de sa saveur.

A fleur de peau

Du jour au lendemain, un rien nous tape sur les nerfs, tout est sujet à la critique.

Peu à peu, on devient irritable et susceptible. Un sentiment de colère grandit petit à petit sans qu’on comprenne vraiment pourquoi.

On se trouve parfois injuste avec notre entourage . En plus de la colère, on culpabilise d’être comme ça sans pouvoir se réajuster.

La déprime et l’anxiété

Une baisse de moral persistante s’installe. Apparaissent progressivement des insomnies, des difficultés à se concentrer, à mémoriser et à entreprendre les activités du quotidien.

Un sentiment paradoxal de culpabilité de vouloir tout envoyer promener et un besoin vital de se recentrer sur soi nous submerge.

On s’enferme alors dans une sorte de bouderie existentielle où l’on démissionne de notre vie.

Le besoin de plaire

La femme dans la quarantaine a peur de perdre son pouvoir de séduction.

Qu’on soit célibataire ou en couple, on a l’impression que notre partenaire et les hommes en général ne nous regardent plus comme avant. On a pourtant besoin de se sentir désirées et d’être rassurées sur notre féminité.

Les hommes plus jeunes commencent à nous donner du « Madame » et du vouvoiement alors qu’ils se retournent sur des femmes plus jeunes. Certains jours, on relativise… Mais lorsqu’on a une journée pourrie, ça peut être LA goutte d’eau qui fait déborder le vase et les larmes monter aux yeux.

Une frustration sexuelle, une envie d’explorer

Autour de la quarantaine, les variations hormonales peuvent influencer la libido. Cela dit, il est prouvé que l’image du corps, le stress et l’anxiété influencent tout autant notre appétit sexuel.

Les célibataires

Portées par leur besoin de plaire, certaines (re)découvre leur sensualité et se laissent porter, au fil des histoires, dans l’exploration d’une nouvelle sexualité.

D’autres, un peu en perte de confiance ou blessées par des histoires passées, font une pause ou investissent dans un sextoy.

En couple

Lorsqu’on est en couple depuis des années, on considère l’autre avant tout comme un partenaire de vie et on se « sexualise » moins. Les non-dits et les frustrations sexuelles s’accumulent.

Vu qu’on ne parle plus de nos désirs, notre sexualité se fige et stagne.

Si le couple arrive à en parler, un nouveau chapitre de leur sexualité peut s’écrire.

En effet, coquiner avec son homme et réaliser nos fantasmes mutuels ravive la complicité…

On partage un volupteux jardin secret connus de nous seuls.

Parfois, malheureusement, la communication est trop difficile. S’éveillent alors des « envies d’ailleurs »… qui passent parfois du fantasme à la concrétisation.

Face à la crise, l’impact de l’entourage

Pour nous protéger des situations difficiles, certaines ont besoin de parler, d’extérioriser leurs émotions. D’autres, au contraire se renferment, par pudeur ou par méfiance à l’égard de l’autre.

Ne pas s’écouter, ne pas en parler, c’est s’exposer à des décisions prises sur un coups de tête. On risque d’ébranler ce que l’on a construit, nos relations avec nos enfants, notre conjoint et nos proches.

Nos parents

Notre éducation et les relations avec nos parents ont influencé notre trajectoire. Nous avons progressivement trouvé notre identité en nous identifiant à des modèles et en rejetant d’autres.

Si on a suivi le chemin validé par nos parents, ils peuvent être réfractaires face à nos envies de changements.

Il n’y a dans leur réaction rarement de la malveillance mais plutôt un choc et l’inquiétude que vous sortiez du chemin qu’ils pensaient être le meilleur pour vous.

Miroir, mon beau miroir

Nous avons toutes une image de nous-même, basée sur nos forces, nos faiblesses, nos victoires et nos échecs. Mais très souvent, elle est différente de l’image que les autres nous renvoient.

Si l’image que les autres nous renvoie est flatteuse, inconsciemment on s’y enferme comme dans une cage dorée pour continuer à plaire, quitte à s’épuiser en lutter sans cesse contre notre nature profonde.

Si elle est négative, on va porter un masque qui sera socialement mieux accepté par notre entourage. A force de porter ce masque, on en arrive à ne même plus savoir qui on est vraiment.

Ce décalage entre ce que nous ressentons profondément et l’image que nous renvoie les autres est un aspect essentiel de la crise de la quarantaine.

Que ce soit la cage dorée ou le masque, il y a, avec le temps, une perte identitaire, partielle ou totale, ce qui constitue un facteur aggravant en cas de remise en question profonde.

Comment en sortir?

Un esprit sain et un corps sain!

Ralentit le vieillissement, calme le mental et canalise nos pensées et nos émotions.

Il suffit de 20 minutes de méditation guidée par jour pour ressentir la différence.

Que ce soit les séances collectives de méditation ou se trouver un moment pour s’isoler et charger une méditation sur youtube, je ne peux que vous conseiller de tester.

Le rééquilibrage alimentaire.

Avec cette nouvelle phase du corps de la femme, nos besoins sont différents et notre hygiène de vie doit aussi être réajustée.

L’activité physique est notre meilleur alliée.

Le sport a bien évidemment un effet positif sur la santé et la forme physique.

Mais saviez-vous que de nombreuses études ont démontré qu’il guérissait mieux que des anti-dépresseurs les déprimes et les dépressions?

( A lire dans un prochain article)

Thérapie et Coaching : les deux faces d’une même pièce

La Thérapie

Le thérapeute a pour vocation de travailler sur le POURQUOI je vais mal?

Il nous accompagne dans notre phase de réflexion. Il nous permet d’analyser les causes passées et présentes de notre mal être. Ensuite, l’analyse s’élargit à tous nos domaines de vie: professionnel, personnel, notre vie de couple, de famille et nos autres groupes sociaux.

Le thérapeute nous aide à définir nos manques.

Le Coaching

Le coach a pour vocation de travailler sur le COMMENT aller mieux!

Il nous accompagne de manière individualisée, étape par étape dans notre phase d’action.

Avec le coach, on établit une stratégie et on définit les objectifs pour sortir concrètement de cette crise existentielle.

Le coach sera notre partenaire tout au long du chemin. Il sera là à chaque étape pour renforcer ou réajuster nos stratégies, nous écouter et nous accompagner dans l’atteinte de chaque objectif.

Conclusion 

Personnellement, je trouve que cette crise est une opportunité extraordinaire, une étape très positive dans la vie qui permet de ne pas « s’endormir » et de faire un bilan.

Se recentrer et revenir à soi, réajuster notre vie afin d’être pleinement heureuse et de pouvoir nous réaliser. La crise de la quarantaine c’est comme un réveil qui sonne, une alarme qui se déclenche pour attirer notre attention sur cet oubli de soi.

Parfois, cette crise a pour effet de se rendre compte que tout va bien mais qu’il est temps d’avoir de nouveaux objectifs, de se donner le droit (et surtout le temps) de faire ce qu’on a toujours eu envie de faire mais qu’on remettait sans cesse à « plus tard ».

L’alarme nous dit que « PLUS TARD », c’est MAINTENANT !

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